Quantification des mouvements prostatiques lors de lʹirradiation prostatique

Résumé er les incertitudes du traitement est devenu un point dʹorgue de la recherche de transfert en radiothérapie lors de ces dernières années. De nombreuses techniques permettent aujourdʹhui le contrôle des mouvements et de la position de la prostate avant chaque séance dʹirradiation : le scanneur en salle de traitement, le cone-beam-CT-scanner, les ultrasons, les marqueurs intraprostatiques… De la connaissance de ces mouvements découle la marge minimale quʹil convient dʹobserver autour de lʹorgane au-dessous de laquelle la probabilité dʹenglober lʹensemble du volume cible est mise en péril. Différents mouvements prostatiques ont été étudiés dans la littérature et sont ici rapportés ; ceux susceptibles de survenir tout au long de la radiothérapie, soit sur une période de sept semaines environ, et ceux susceptibles de survenir au cours dʹune séance dʹirradiation, soit une période de quelques minutes à une heure. Les mouvements prostatiques survenant sur une période équivalente à celle dʹune radiothérapie complète sont plus marqués que ceux survenant sur une courte période. Ils surviennent principalement dans le sens antéropostérieur, puis craniocaudal, puis dans la direction droite–gauche. Les déviations standard observées sont de lʹordre de 3 mm dans les mouvements les plus importants (antéropostérieurs) à 0,5–1 mm pour les mouvements les moins amples (droite–gauche). Ils sont particulièrement influencés par lʹétat de réplétion rectal et à un moindre degré par la réplétion ou la vacuité vésicale et les mouvements de rotation des membres inférieurs. Les mouvements observés pendant la séance dʹirradiation sʹeffectuent principalement autour de lʹapex, qui est immobile, car ils sont de moindre amplitude et plus rares que sʹils surviennent sur une longue période. Il existe une rotation autour de lʹapex en fonction de la distension rectale, principal facteur de prédiction de mobilité prostatique. Un mouvement prostatique de moins de 3 mm peut être attendu pendant les 20 minutes dʹinstallation du patient au cours de la séance dʹirradiation avec un rectum vide. Lʹutilisation dʹoutils en temps réel pour diminuer les sources dʹerreurs doit rendre possible la localisation de la prostate et la planification de la nouvelle irradiation en moins de 20 minutes. se treatment uncertainties is one of the most important challenge in radiation oncology. Numerous techniques are available to quantify prostate motion and visualise prostate location day after day before each irradiation: CT-scan, cone-beam-CT-Scan, ultrason, prostatic markers… The knowledge of prostate motion is necessary to define the minimal margin around the target volume needed to avoid mispositioning during treatment session. Different kind of prostate movement have been studied and are reported in the present work: namely, those having a large amplitude extending through out the whole treatment period on one hand; and those with a shorter amplitude happening during treatment session one the other hand. The long lasting movement are mostly anterior–posterior (3 mm standard deviation), secondary in cranial-caudal (1–2 mm standard deviation) and lateral directions (0.5–1 mm standard deviation). They are mostly due to the rectal state of filling and mildly due to bladder filling or inferior limbs position. On the other hand, the shorter movement that occurs during the treatment session is mostly variation of position around a steady point represented by the apex. Ones again, the rectal filling state is the principle cause. This way, during the 20 minutes of a treatment session, including the positioning of the patient, a movement of less than 3 mm could be expected when the rectum is empty. Ideally, real time imaging tools should allow an accurate localisation of the prostate and the adaptation of the dosimetry before each treatment session in a time envelope not exceeding 20 minutes.