Irradiation prophylactique cérébrale dans les cancers bronchopulmonaires non à petites cellules

Résumé diation prophylactique cérébrale est devenue un standard dans le traitement des cancers bronchiques à petites cellules en rémission complète. Elle permet de diminuer le taux de dissémination cérébrale de moitié et dʹaméliorer celui de survie globale de 5,4 % à trois ans. Si le pronostic des cancers pulmonaires non à petites cellules localement évolués sʹest amélioré avec les associations de chimiothérapie et de radiothérapie, voire de chirurgie dans certains cas, lʹévénement « rechute cérébrale » est devenu proportionnellement plus important. Ainsi, le taux de dissémination cérébrale varie entre 10 et 30 %, pouvant même approcher 50 % dans certaines études, presque semblable au taux observé dans les carcinomes à petites cellules. La survie après traitement de métastases cérébrales est limitée et leur impact sur la qualité de vie important. Suivant le même rationnel que pour les cancers à petites cellules, quatre études randomisées dʹirradiation prophylactique cérébrale ont été menées dans les cancers non à petites cellules dans les années 1970–1980. Trois dʹentre elles ont montré une diminution significative de lʹincidence des métastases cérébrales, mais aucun allongement de la survie. Au vu de ces seules données, il nʹest pas possible de recommander lʹirradiation prophylactique cérébrale en pratique courante dans la prise en charge des carcinomes bronchiques non à petites cellules, mais il y aurait place pour de nouveaux essais. lactic cranial irradiation (PCI) has become part of the standard treatment in patients with small cell lung cancer (SCLC) in complete remission. Not only does it decrease the risk of brain recurrence by almost 50%, it has a significant positive effect on survival (5.4 percent increase at 3 years). As the prognosis of patients with locally advanced non-small cell lung cancer (NSCLC) has improved with combined modality treatment, brain metastases have also become an important cause of failure (10 to 30%, approaching 50% in certain studies as in SCLC). Survival after treatment of brain metastases is poor and impact on quality of life of patients is important. As in SCLC, 4 randomised evaluating PCI in NSCLC have been carried out in the seventies and early eighties. If 3 out of 4 trials have shown a significant decrease of brain metastases, none of them demonstrated any impact on survival. Thus PCI cannot be recommended as standard treatment in NSCLC, however new trials would be needed.