Radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité dans les carcinomes bronchiques non à petites cellules

Résumé iothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) n’est pas une technique validée pour les cancers bronchiques non à petites cellules. Cependant, la proportion de patients irradiés avec modulation d’intensité est croissante. Une revue de la littérature a été réalisée. Les incertitudes physiques et dosimétriques ne sont actuellement pas parfaitement maîtrisées. Des méthodes permettant de prendre en compte ces limitations et de réaliser des contrôles qualité sont en cours de développement. Dans plusieurs études rétrospectives, les survies rapportées après RCMI semblent au moins identiques à celles rapportées après irradiation classique. La RCMI peut être autorisée dans des situations anatomiques spécifiques où la dégradation de la distribution de dose constitue un excès de risque d’échec local. Ce sont les cas des tumeurs de faible mobilité et situées à proximité d’organes critiques tels que la moelle (tumeurs de Pancoast-Tobias, paracardiaques ou paraspinales). La diminution des doses intermédiaires à élevées dans les organes à risque est en faveur de la RCMI mais l’effet des faibles doses dans de larges volumes (poumon, os, tissus non spécifiés le long du trajet des faisceaux) et l’effet de l’augmentation de la dose intégrale sont encore mal connus. En conclusion, des corrélations dose–volume mieux documentées sont indispensables à moyen et long terme. Des études cliniques prospectives sont nécessaires pour évaluer l’impact de la RCMI dans le traitement en routine des cancers bronchiques non à petites cellules en termes d’efficacité et de toxicité notamment respiratoire. act ity modulated radiotherapy is increasingly used in non-small-cell lung cancers despite a low level of evidence. A literature review was conducted. Several critical physical and dosimetric uncertainties are however unsolved. Methods to circumvent these limitations are being developed. In several retrospective studies, survival rates were at least similar with intensity-modulated radiotherapy as those reported with three-dimensional irradiation. To date, intensity modulated radiotherapy might be authorized in complex anatomical situations such as tumours close to the spinal cord (such as Pancoast Tobias, paraspinal and paracardiac tumours) or with limited motion amplitudes. Dosimetric benefits should also account for 4D dose distribution issues. The reduction of intermediate and high doses in the organs at risk with intensity modulated radiotherapy is advantageous. However, the effect of low doses in large volumes (lung, bone, unspecified tissues along beam paths) and the effect of increasing integral dose are still poorly known. In conclusion, dose–volume correlations need to be better documented and prospective randomized trials should be encouraged.