Curiethérapie postopératoire des carcinomes épidermoïdes résecables de la langue

Objectif er l’efficacité et la tolérance de la curiethérapie du lit opératoire de glossectomie pour les carcinomes épidermoïdes de la langue résécables et rechercher les facteurs prédictifs de récidive devant faire poser l’indication de ce traitement complémentaire. ts et méthodes 1992 et 2011, 100 patients ont été traités par glossectomie et curage ganglionnaire suivis d’une curiethérapie de bas débit de dose par iridium 192 pour un carcinome épidermoïde de la langue à l’institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau. Les critères évalués étaient : le contrôle local, les survies globale et spécifique (courbe de Kaplan-Meier) ainsi que la toxicité. Les facteurs prédictifs de rechute locale et de décès ont été recherchés par le modèle de régression de Cox. ats babilité de contrôle local à 5 ans était de 85 %, celle de survie spécifique de 83 % et celle survie globale de 54 %. On retrouvait par ailleurs 21 % de nécroses de grade 2 ou plus. En analyse multifactorielle, les indications de la curiethérapie postopératoire posées sur l’âge inférieur à 50 ans (Hazard Ratio [HR] à 0,29, p = 0,018), et sur l’atteinte des tranches de section (HR de 1,75, p = 0,048) ou dysplasiques (HR de 0,37, p = 0,037) ont été identifiées comme facteurs pronostiques indépendants de la survie globale. Le traitement d’une récidive était un facteur pronostique retrouvé en analyse unifactorielle pour des survies globale et spécifique. sion d’atteinte des tranches de section, la reprise chirurgicale reste le standard si elle est fonctionnellement possible. Pour les patients jeunes ou pour ceux atteints d’une récidive du cancer de la langue, l’analyse de nos résultats suggère de réaliser une curiethérapie postopératoire du lit tumoral, même en cas de résection microscopiquement complète.