Apport de la modulation d’intensité à la radiothérapie des cancers laryngés et hypopharyngés

Objectif r le bénéfice clinique de la radiothérapie avec modulation d’intensité (RCMI) dans la prise en charge des cancers laryngés et hypopharyngés. ts et méthodes rétrospective comparative concernant les patients irradiés à visée curative entre janvier 2007 et décembre 2012 à l’institut Claudius-Regaud de Toulouse. Le pronostic carcinologique, l’incidence et la sévérité de la xérostomie et de la dysphagie tardives (selon la classification CTCAE v. 3, Common Terminology Criteria for Adverse Events version 3) ont été évalués pour l’ensemble de la cohorte et comparés en fonction de la technique de radiothérapie : RCMI ou radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle. ats al, 175 patients étaient éligibles à cette étude : la radiothérapie était pour 90 conformationnelle tridimensionnelle et pour 85 une RCMI. Les trois quarts des patients étaient atteints d’une maladie localement évoluée. Le suivi médian était de 35 mois (intervalle de confiance à 95 % : 32–42). Le taux de survie sans maladie à 2 ans était de 71 %, sans différence entre l’une ou l’autre techniques de radiothérapie. Les facteurs pronostiques principaux de survie sans maladie pour l’ensemble de la cohorte étaient l’indice de performance (0 contre 1 ou plus ; p = 0,0003), l’origine de la lésion (larynx contre hypopharynx, p = 0,018), le stade tumoral (T1-2 contre T3-4 ; p = 0,04), l’extension ganglionnaire (N0 contre n ≥ 1 ; p = 0,0018) et le stade global de la maladie (I + II contre III + IV ; p = 0,0007). En analyse multifactorielle, seul l’indice de performance et le stade global de la maladie restaient significatifs. L’incidence de toxicité sévère (de grade 3) à long terme était significativement beaucoup moins importante après RCMI : 4,1 % contre 41,4 % (p< 0,0001). sion I dans la prise en charge à visée curative des lésions laryngées et hypopharyngées permet le même contrôle tumoral que la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle et diminue l’incidence et la sévérité de la xérostomie et de la dysphagie tardives.