Y a t-il une vie sexuelle après traitement d’un cancer prostatique ?

Résumé uation des complications sexuelles des divers traitements du cancer prostatique est devenue incontournable en 2002. Ces complications peuvent altérer de façon significative la qualité de vie d’un patient guéri. Par ailleurs, la toxicité sexuelle s’impose de plus en plus souvent comme un paramètre du choix thérapeutique, tant pour le patient que pour le thérapeute. Des efforts notables ont été faits ces dernières années pour réduire les troubles sexuels après traitement. Ainsi ont été mises au point des techniques chirurgicales épargnant les nerfs érecteurs. Malgré ces progrès, il semblerait que les techniques modernes de radiothérapie, qu’il s’agisse des irradiations de type conformationnel ou de la curiethérapie, soient globalement moins pourvoyeuses d’impuissance que la chirurgie. Il paraît exister un autre avantage : le sildénafil (Viagra®) est efficace dans une majorité de cas sur les impuissances radio-induites, alors quˈil n’est que d’une faible efficacité pour les troubles de l’érection postchirurgicaux. ecise assessment of sexual dysfunction after treatment of prostatic cancer cannot be avoided in 2002. These iatrogenic complications may significantly alter the quality of life of the patients. In addition, sexual toxicity is progressively becoming a cardinal parameter for the treatment choice, both for the patient and the physician. Significant efforts allowed to reduce sexual toxicity after therapy in the recent years. As an example, nerve-sparing surgical techniques have been proposed, whenever reasonable. However, in spite of these surgical advances, data suggest that overall, the new irradiation techniques (conformal radiotherapy and brachytherapy) are responsible for less alteration of sexual life than surgery. Another potential advantage is that sildenafil (Viagra®) is able to restore potency in a majority of cases after radiotherapy, while it is usually poorly effective after surgery.