Le traitement par neutrons : hadronthérapie partie II : bases physiques et expérience clinique

Résumé utrons, qui sont des hadrons, se différencient des photons gamma ou X par leur possibilité de vaincre la radiorésistance tumorale grâce une différence d’effet biologique relatif (EBR) entre les tissus sains et les tissus tumoraux, permettant d’augmenter la dose dans la tumeur. Les neutrons ont bénéficié d’un intérêt important dans les années 1975–1985 et de nombreux essais randomisés de phase III ont permis d’en poser les limites et les indications, que l’on peut considérer maintenant comme définitives. Cette revue a pour objectif de faire le point et de rappeler l’ensemble des résultats cliniques obtenus. Les tumeurs de glandes salivaires, les cancers de la prostate et les sarcomes constituent les principales indications de la neutronthérapie. En ce qui concerne les cancers de la prostate, d’autres alternatives thérapeutiques lui laissent peu de place. Pour les sarcomes, l’absence d’essais randomisés en limite l’impact. Pour les tumeurs cérébrales et les carcinomes épidermoïdes ORL, l’intérêt des neutrons en termes de stérilisation tumorale est clairement établi, mais le développement de ce traitement est limité par la toxicité très importante et par l’apparition d’autres traitements. Pour les autres tumeurs, le rapport bénéfice–risque des neutrons est inférieur à celui obtenu par les photons et il n’y a donc pas d’indication légitime. ns have radiobiological characteristics, which differ from those of conventional radiotherapy beams (photons) and which offer a theoretical advantage over photons to fight radioresistance by the differential relative biological effect of them between normal and tumour tissues. Neutron therapy beneficed of great interest between 1975 and 1985. Many of phase III trials were conducted and indications have been definitively deducted of them. After briefly describing the properties of neutron beams, this review discusses the indication of neutron therapy on the basis of the clinical results. Salivary, prostate tumours and sarcomas are the main indications of neutron therapy. In concern to the prostate cancers, other alternative treatments reduce the neutron therapy field. For sarcomas, the lack of randomised trials limits the impact of the interest of neutrons. For other tumours, the ratio benefice/risk of neutron therapy is inferior to these obtained with photons and they could not be considered like classical indications.