Radiothérapie testiculaire après chirurgie conservatrice des tumeurs germinales bilatérales ou sur testicule unique : une stratégie innovante

Résumé es patients atteints d’une tumeur germinale bilatérale ou sur testicule unique, le traitement classique est l’orchidectomie. Ce traitement engendre un impact majeur sur la fertilité, nécessitant une supplémentation hormonale et générant un stress psychosexuel important. La chirurgie conservatrice du testicule suivie de radiothérapie a pour objectif de limiter la supplémentation en testostérone observée après un geste radical. Cette approche innovante présente de plus des avantages sur la fonction sexuelle et psychique de ces patients jeunes. De ce fait, cette stratégie conservatrice est validée suite aux recommandations des groupes collaborateurs (European Association of Urology, Association française d’urologie). Elle est néanmoins réservée à des situations cliniques rares et précises. Au cours de la tumorectomie, deux biopsies du parenchyme restant permettent la détection de la néoplasie intraépithéliale, présente dans 82 % des cas. La radiothérapie complémentaire permet l’éradication de ces lésions prénéoplasiques en maintenant une fonction leydigienne satisfaisante. Le niveau de dose, le fractionnement et la technique d’irradiation sont encore discutés. act ular-sparing surgery may avoid definitive testosterone supplementation and preserve fertility in selected cases of men presenting with bilateral testicular tumours or in case of monorchidia. Testicular-sparing surgery may enable the conservation of both endocrine function and spermatogenesis in selected young men in order to preserve natural fatherhood, avoid definitive androgen replacement therapy and probably improve quality of life by reducing psychosexual consequences of anorchia. The tumorectomy must be followed by an external irradiation of the remaining testicle to eradicate testicular intratubular neoplasia revealed in 82% of cases after per-surgery biopsy. This approach concerns some rare indications. Dose level and technical consideration are still debated.