Radiothérapie stéréotaxique des cancers de la prostate

Résumé iothérapie stéréotaxique est une nouvelle option dans le cancer de prostate. Cependant, seules des séries rétrospectives et quelques essais prospectifs de phase II sont actuellement disponibles, représentant quelques milliers de patients traités avec un suivi court. Il a été délivré dans la plupart des protocoles de 33 à 38 Gy en quatre ou cinq fractions. La toxicité aiguë apparaît similaire à celle observée en radiothérapie conformationnelle. La toxicité tardive est moins bien évaluée par manque de suivi : le risque de rectite est, dans les séries publiées, relativement faible. La toxicité urinaire n’est en revanche pas encore correctement estimée : il a été rapporté dans certaines séries des taux élevés (20–30 %) de complications urinaires de grade 2 ou plus. La plupart des cancers traités appartenaient au groupe favorable de d’Amico : les taux de contrôle biochimique de la maladie rapportés sont similaires à ceux observés habituellement, mais le suivi (5 ans maximum) est trop court pour pouvoir conclure. Les données concernant les groupes intermédiaire et défavorable ne sont pas encore matures. En conclusion, la radiothérapie stéréotaxique pourrait bouleverser la prise en charge des cancers prostatiques : des essais de phase III ont débuté avec pour objectif de démontrer l’efficacité de cette approche. act tactic radiotherapy is a new option in the treatment of prostate cancer. However, only retrospective series and a few prospective phase II trials are available at this moment, including a few thousands of patients with a short follow-up. Most of the protocols delivered 33 to 38 Gy in four or five fractions. Acute toxicity seems to be similar to the one observed after conventional radiotherapy. Late toxicity is less evaluable because of the short follow-up: the rate of radiation-induced proctitis seems low in the published series. Urinary toxicities are not properly evaluated: some series reported a high incidence of urinary complications grade or higher. Most of the patients belong to the D’Amicoʹs favourable group: biochemical controls are equivalent to those observed after conventional irradiation, but the follow-up is often shorter than 5 years and no definitive conclusion could be made about the efficiency of the technique. Data for the intermediate and high risk groups are not mature. In conclusion, stereotactic radiotherapy could strongly modified the management of prostate cancer: some phase III trials have started to confirm the good results reported in preliminary series.