Title of article :
L’espèce entre résilience et sérendipité
Author/Authors :
Lherminier، نويسنده , , Philippe، نويسنده ,
Issue Information :
روزنامه با شماره پیاپی سال 2013
Pages :
11
From page :
369
To page :
379
Abstract :
Résumé te est une réflexion personnelle plutôt qu’une démonstration. Il met en rapport deux caractères de l’espèce : la résilience qui lui permet de résister même à de fortes perturbations, et la sérendipité qui la fait changer de façon opportuniste, même sous des perturbations faibles. La stabilité des espèces est une question aussi intéressante que leur évolution. En général, les relations qui unissent les membres d’une espèce se perpétuent inchangées pendant des durées immenses. La résilience d’une espèce est l’ensemble des propriétés anti-aléatoires ou homéostatiques qui maintiennent l’ordre des relations, donc l’unité et la stabilité : maintien de la ressemblance par sélection adaptative, maintien de l’unité géographique par brassage des populations, maintien de la communauté reproductive par sélection sexuelle. Cependant, il arrive qu’un nouvel ordre de relations se substitue au précédent, non pas en continuité avec l’espèce initiale, mais en rupture. La sérendipité, définie comme l’usage intelligent du hasard, s’applique à cet ensemble d’événements à la fois aléatoires et favorables qui ont pour conséquences la naissance d’une espèce nouvelle. Celle-ci est une « invention » qui apparaît par l’usage inattendu, opportun et non sélectif d’organes et de fonctions nouveaux — peut-être l’essence de l’évolution. Le rapport résilience conservatrice/sérendipité novatice est illustré par plusieurs exemples : les animaux domestiques, le mimétisme, les insectes phytophages, les polyploïdes, puis étendu à un modèle général de spéciation. Enfin, les rapports avec l’intelligent design doivent être clarifiés : la sérendipité comme la résilience ne sont pas des vertus ordonnatrices présentes et à l’œuvre dans la nature (ni au-dessus), ce sont des catégories de jugement du naturaliste. act aper is a personal reflection rather than a demonstration. It discusses the relationship between two properties of species: resilience, which allows species to resist perturbations, and serendipity, which allows them to change even under weak perturbations. Among the great problems raised by the transformation of species, the most astonishing fact is that species are extraordinarily stable. This stability, to which we hardly pay attention, is part of our everyday life, up to the point that it forms the basis of our deepest thought, the eternal Ideas of Plato and the substance of Aristotle. This suspected stability has also been used to support doctrines of the loathed creationists. All the definitions of species, even the arbitrary boundaries and nominalist conventions, bear the embarrassing sign of resilience, which contradicts the idea of evolution.
Keywords :
Speciation , Species , Serendipity , Resilience , résilience , spéciation , Espèce , Sérendipité
Journal title :
Comptes Rendus Palevol
Serial Year :
2013
Journal title :
Comptes Rendus Palevol
Record number :
2282872
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