Earthworm distribution and humus forms in the development of a semi-natural alpine spruce forest

The relationship between earthworm population, soil humus and forest development were studied along a 200-m transect of an alpine Norway spruce (Picea abies Karst.) forest in the Sixt-Fer-à-Cheval nature reserve near Samoëns in Haute-Savoie in the North Alps. Four developmental stages in the spruce forest were included in this transect ranging from early colonization by trees to degradation. Observations were made both at the scale of these developmental stages and at the scale of individual trees. Fifteen plots were sampled along the transect and the humus profile in each plot was described. Earthworms were collected by spraying formaldehyde onto 1-m2 plots for three repetitions. Earthworm distribution was strongly correlated with the age of individual trees, but not with the developmental stages of the forest. The greatest density and biomass of earthworms were associated with mull and dysmull humus. Résumé Distribution de vers de terre et forme dʹhumus lors du développement dʹune pessière subnaturelle. Les relations entre lombricidés, forme dʹhumus et peuplement forestier ont été étudiés sur un transect de 200 m représentatif des quatre principals phases du cycle de développement dʹune pessière subnaturelle des Alpes du Nord. Les relations lombriciens-pessière sont considérées à deux échelles dʹobservation : lʹunité spatiale correspondant à une phase de développement forestier et lʹindividu arbre. Sur quinze sites échantillonnés, les profils dʹhumus sont décrits et les lombriciens collectés après arrosages par une solution de formaldéhyde sur des surfaces de 1 m2. Les résultats montrent une forte hétérogénéité dans la distribution des lombriciens à lʹéchelle des phases de développement forestier. À lʹinverse de lʹéchelle de lʹarbre, on observe une forte corrélation entre lʹâge des arbres et la distribution des peuplements de lombriciens. Ainsi les relations entre peuplements lombriciens et peuplement forestier sont fortes à lʹéchelle de lʹarbre. En revanche, à lʹéchelle de lʹéco-unité, les relations lombriciens-forêt dépendent en grande partie des facteurs abiotiques.