Author/Authors :
mohammadi-aghdash, mohammad université de tabriz, iran , assibpour, mohsen université de tabriz, iran
Abstract :
dans le théâtre de samuel beckett il ne se passe « rien », dans tous les sens du terme. c’est bien le problème d’une littérature qui s’efforce de redéfinir l’homme et le monde au lendemain de la seconde guerre mondiale, époque où l’homme, ayant perdu ses valeurs, se sent malheureux et maudit. ceci ouvre inéluctablement, au sens philosophique et linguistique de l’expression, la voie au négatif fondamental et destructeur « n » qui détruit la pensée, une fois atteint le projet de déshumanisation. mais n’ayant, faute d’actions et de matières scéniques, « rien à dire, rien à faire, ni rien à signifier », comme l’avouent à l’unanimité les personnages de la trilogie théâtrale en attendant godot, fin de partie et oh les beaux jours, l’homme beckettien est désormais autorisé à tout faire sur la scène. il s’agit d’un texte produit à l’instant de la représentation, aussi qualifié d’écriture du rien, n’ayant pour objectif que de dire « l’indicible et l’impensable ». cette recherche souhaite approcher, à travers l’oeuvre dramatique beckettienne, l’épineuse question de l’animalisation (déshumanisation et réification) du personnage et la dégradation du langage qui en résulte pour en étudier la conséquence sur la nouvelle approche d art et de vérité que l auteur adopte. nous nous aiderons, surtout pour la deuxième phase du travail, des études persanes faites en iran sur l oeuvre de beckett qui tendent à voir, derrière l apparente insignifiance qui envahit l oeuvre, une tentative pour redéfinir la mission de l artiste.
NaturalLanguageKeyword :
beckett , négatif , défiguration , animalisation , enigme , réception