Author/Authors :
Afane Ze, E Hôpital Jamot de Yaoundé - Service de Pneumologie, Cameroun , Ekono Bitchong, C Hôpital Jamot de Yaoundé - Service de Pneumologie, Cameroun , Nguefack-Tsague, G Université de Yaoundé I - Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales - Département de Santé Publique, Cameroun , Pefura Yone, E Hôpital Jamot de Yaoundé - Service de Pneumologie, Cameroun , Olinga Medjo, U Hôpital Jamot de Yaoundé - Service de Pneumologie, Cameroun , Simo, L Hôpital Jamot de Yaoundé - Service de Pneumologie, Cameroun
Title Of Article :
Asthme et Déjections de Chauves Souris au Quartier Bastos de Yaoundé
Abstract :
OBJECTIFS Une enquête au sein des populations de ce quartier de Yaoundé a révélé en 2009 une prévalence de 36% de signes de l’asthme parmi ses habitants (crises dyspnéiques paroxystiques, rhinites, éternuements, sifflement respiratoire). Ce quartier est densément peuplé de chauves-souris. Le but de notre étude est d’une part de confirmer le taux élevé de l’asthme par une épreuve fonctionnelle simple et de rechercher d’autre part d’éventuels rapports entre l’asthme et les chauves-souris dont les fèces polluent l’environnement immédiat. MÉTHODES Il s’agit d’une enquête basée sur la mesure du DEP (Débit Expiratoire de Pointe) à l’aide du peakflowmètre de Wright. Deux quartiers, Bastos et Ngousso ont été revisités comme en 2009. Une épreuve de peakflowmétrie a été réalisée dans les 2 quartiers (Bastos peuplé de chauve-souris et ayant présenté le plus de signes d’asthme: 36% en 1999). Le quartier Ngousso, non peuplé de chauves-souris, n’a présenté que 2,4% de signes d’asthme en 1999. Cinquante sujets ont été sélectionnés avec leur consentement dans chacun des 2 quartiers pour l’épreuve de peakflowmétrie. La fourchette d’âges pour nos 2 échantillons a ciblé des sujets de 15 à 75 ans. Ce choix était basé sur la capacité de bien exécuter 2 tests peakflowmétriques. Le premier suivi d’une inhalation de 3 bouffées de salbutamol, puis le second 5 minutes plus tard. RÉSULTATS 45 habitants sur les 50 de Bastos (90%) reconnaissent la présence des chauves-souris dans leur quartier. Seulement 2 de Ngousso (4%) ont pu le faire. Il existe une différence sur ce fait entre les 2 quartiers (p 0.0001). 35 habitants de Bastos (70%) savent reconnaître les déjections de chauves-souris contre (2%) à Ngousso. cette connaissance est significativement différente dans les 2 quartiers (p 0.0001). La variation du DEP (Débit Expiratoire de Pointe) a été franche chez 16 sujets de Bastos versus 2 asthmatiques connus de Ngousso. La prévalence de l’asthme est de 32% à Bastos versus 4% à Ngousso (p 0.0001). CONCLUSION La prévalence de l’asthme est plus élevée dans le quartier Bastos densément peuplé de chauves-souris. La pollution de l’environnement par les déjections disséminées des chauves-souris autour des habitations y jouerait un rôle. Les déjections de chauves-souris seraient un facteur favorisant de l’asthme. Elles constituent depuis le guano, un milieu favorable de culture des champignons où pousse principalement Mycoplasma capsulatum qui est très allergisant et connu comme facteur déclenchant. Les acariens qui sont une cause bien connue de l’asthme sont également véhiculés par les chauves-souris qui s’infestent depuis leurs fientes en milieu humide. Une étude plus étroite reliant la présence des chauves-souris dans la maison (plafond par exemple) et l’asthme devra être envisagée pour plus de pertinence de notre observation.
NaturalLanguageKeyword :
Chauves , souris , déjections , asthme
JournalTitle :
Health Sciences and Diseases