Author/Authors :
Ngo, Um Fondation Chantal Biya - Centre Mère Enfant, Cameroun , Ngo, Um Université de Yaoundé I - Département de pédiatrie, Cameroun , Paul Koki, PO Université de Yaoundé I - Département de pédiatrie, Cameroun , Paul Koki, PO Fondation Chantal Biya - Centre Mère Enfant, Cameroun , Chelo, David Fondation Chantal Biya - Centre Mère Enfant, Cameroun , Chelo, David Université de Yaoundé I - Département de Pédiatrie, CAMEROUN , Ongnessek, S Hôpital régional d’Edéa - service d’endocrinologie et diabétologie, Cameroun , Dehayem, M Hôpital central de Yaoundé - Service d’endocrinologie et diabétologie, Cameroun , Takogue, R Hôpital central de Yaoundé - Service d’endocrinologie et diabétologie, Cameroun , Chiabi, A Université de Yaoundé I - Département de pédiatrie, Cameroun , Chiabi, A Hôpital Gynécologique et Pédiatrique de Yaoundé, Cameroun
Abstract :
OBJECTIFS. Dans un contexte dans lequel les maladies infectieuses sont majoritaires, certaines maladies non transmissibles de l’enfant telles que le diabète, sont peu prises en compte dans le système santé. De ce fait un enfant atteint a une courte espérance de vie en absence de prise en charge appropriée. Malgré des initiatives d’approvisionnement à faible coût ou gratuitement de l’insuline dans les pays en voie de développement d’Afrique subsaharienne, la prise en charge des enfants demeure difficile, les données sur le sujet restent rares et les actions de plaidoyer quasi absentes. Nous questionnons dans le présent article l’implication des pédiatres camerounais dans la prise en charge de cette affection en décrivant leurs attitudes et en évaluant leur intérêt sur la question. METHODOLOGIE. Pour ce faire, un questionnaire leur a été adressé par internet portant sur le nombre de patients vus et suivis par an, leur attitude devant un nouveau patient. Nous avons également, en cotant sur une échelle de 1 à 5, évalué leur intérêt sur la question et leur avis sur la place à occuper par le diabète de l’enfant dans le système de santé des enfants. RESULTATS. Sur les 100 pédiatres inscrits au registre de la Société Camerounaise de Pédiatrie, 36 ont rempli le questionnaire en septembre 2013 et 3 ont été exclus de l’analyse. La majorité travaillait dans les 2 principales villes du pays avec plus de 10 ans d’expérience professionnelle. Dans 70% des cas, ils recevaient moins de 5 patients diabétiques par an, et tous ou presque n’en suivaient régulièrement aucun. Après prise en charge d’urgence, les patients étaient dans 36% des cas référés à un endocrinologue d’adulte. Leur intérêt pour la question était évalué à 3,5/5 et à 3,7/5 était la place à accorder au diabète dans le système de soins des enfants. Les principales suggestions pour l’amélioration de la qualité de la prise en charge étaient la formation ou recyclage des équipes pédiatriques et leur approvisionnement en matériel d’auto surveillance glycémique. CONCLUSION. ce travail montre que les pédiatres au Cameroun sont intéressés par le diabète de l’enfant mais manquent d’aptitudes adéquates. Ils peuvent prendre en charge cette pathologie et leur implication pourrait entrainer des prises de décisions pour l’amélioration des soins des enfants atteints.