Author/Authors :
Ntone-Enyime, Félicien Université de Yaoundé I - Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Cameroun , Essi, Marie Josée Université de Yaoundé I - Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales (FMSB) - Laboratoire de Recherche sur les Hépatites et la Communication en Santé, Cameroun , Toto, Moïse Nguen Jamot hospital Yaounde, Cameroon , Olembe, Josiane Université de Yaoundé I - Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales (FMSB), Cameroun
Title Of Article :
La Réhabilitation Psychosociale du Malade Mental Errant au Cameroun. Analyse d’une Activité Pilote
شماره ركورد :
20384
Abstract :
OBJECTIF. La place et la fonction occupées, ainsi que le niveau d adaptation des individus, de familles ou des communautés lorsqu’ils sont confrontés aux évènements de vie, sont conditionnées par les mesures destinées à empêcher le déclenchement de la maladie ou à fournir des réponses appropriées à la maladie lorsque celle-ci serait détectée. La réadaptation psychosociale du patient a souvent été une préoccupation adressée à la sortie de la phase de guérison ; elle est dominée par les actions de prévention tertiaire. MÉTHODES. Au cours d une évaluation rapide de la situation, menée pendant 12 semaines, d avril à juin 2002 parmi les malades mentaux errants dans la ville de Yaoundé, nous avons regroupé, pour leur prise en charge, 55 personnes dans le service de psychiatrie de l Hôpital Jamot de Yaoundé. L objectif global était de renforcer la prévention du phénomène de l errance de malades mentaux dans la politique nationale de santé mentale au Cameroun. RÉSULTATS. Notre échantillon comprenait 21,8 % des cas des femmes, et 78,18 % d’hommes. Les tranches d’âge de 26-30 et 31-35 étaient les plus représentés avec 18,18 % chacune. La pathologie dominante était la dépression 36, 36 %, suivie de l exclusion sociale, organisée autour de la problématique de l’échec, 23.64 %. 21.82 % des cas ont été présentés comme la schizophrénie ou psychose chronique. 45.45 % des familles ont été trouvés ; Parmi celles-ci, 24 % des familles ont contribué au retour de leur parent. Parmi les malades accompagnés dans leur famille, un est resté dans la famille (25 %), avec une incidence de rechute observé de 75 %. Les considérations psychosociales retenues comme étant causes d échec à la réintégration ou la réhabilitation étaient : l absence de structures d État pour un soutien psychosocial (40 %), le lourd fardeau de la maladie face à la pauvreté des familles (32 %), le rejet avec désinvestissement des familles (20 %), ainsi que l éclatement de la cellule familiale (8 %). CONCLUSIONS. La prise en charge et le soutien à apporter aux malades mentaux errants demeurent un défi pour le Cameroun. La politique de santé mentale devrait prendre en compte les spécificités sociales et culturelles et accorder une priorité à la prévention dans les programmes de santé mentale ainsi que la participation des familles à travers une approche à base communautaire.
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NaturalLanguageKeyword :
prévention, réadaptation psychosociale , errant malades mentaux , spécificités socioculturelles
JournalTitle :
Health Sciences an‎d Diseases
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