Author/Authors :
EL AIDOUNI, Mustafa Université Mohammed 1er - Faculté de droit de Oujda, Maroc , ABBASSI, Abdelaali Université Mohammed 1er - Faculté de droit –Oujda, Maroc
Abstract :
Depuis quelques années, les mutations de l’environnement obligent les entreprises à repenser leurs modes d organisation et de gestion et à recourir à des stratégies de recentrage sur leur métier principal avec recours croissant à l’externalisation ou à la sous-traitance de nombreuses activités. Face à cette opération d’externalisation qui se base sur la logique du marché c.à.d. la recherche des compétences externes et la réduction des coûts, les dirigeants des deux parties du contrat fonctionnent dans des systèmes de management et avec une culture qui est souvent éloignée du développement durable et de la RSE. Leur formation et leur métier reposent sur la culture de l’efficacité technique et économique, pour beaucoup d’entre eux, les critères environnementaux et sociaux, au delà des exigences législatives, ne font pas partie des pratiques normales de l’approvisionnement. Ces logiques des marchés et des réductions de coûts ont entrainé une sortie apparente du périmètre de responsabilité juridique des impacts environnementaux et sociaux négatifs générés par l’activité de la grande entreprise et son report sur les PME fournisseurs. Mais ces pratiques ont été dénoncées comme non responsables par les acteurs de la société civile. Ces mouvements ont été de puissants leviers pour l’introduction de critères de RSE dans la gestion de la chaine d’approvisionnement. Dans ce contexte, les grandes entreprises clientes mettent en place des dispositifs pour intégrer des objectifs de qualité sociale et environnementale dans leurs achats (nature du bien acheté) ou dans le choix et la gestion de leur relation avec leurs fournisseurs. Les PME intégrées à ces chaînes de valeur devront alors non seulement être en mesure d intégrer les principes de la RSE, mais également d en rendre compte de façon crédible, au risque d être écartées au profit de partenaires moins susceptibles de mettre à risque la réputation des grandes entreprises. A ce niveau là, on peut s’interroger sur la manière de développement des pratiques responsables dans la gestion de la chaine d’approvisionnement. Cette communication à pour objectif de répondre à cette problématique, en déterminant d’abord, le rôle des grands textes et références internationaux dans la diffusion de la RSE dans la chaine d’approvisionnement, ensuite, la réalité de la RSE dans cette dernière, puis, le réseau comme démarche collective d’intégration de la RSE dans la chaine d’approvisionnement, en enfin la supply chaine pérenne.